• Collection de clichés anciens de Metz Prillot 1896
• Collection de clichés anciens de Metz Prillot 1934
• Collection privée de clichés anciens de Metz Prillot
• Collection privée famille Lovenbruck Prillot
Figures emblématiques de la photographie à Metz, reconnu par tous les collectionneurs de cartes postales anciennes et amoureux d'anciens clichés de Metz, ils ont couvert les moments forts de la vie politique messine, son histoire architecturale, son urbanisation, ses vieux quartiers ainsi que la vie de ses habitants...
Je remercie grandement Madame Dominik Prillot, épouse Michel Prillot, arrière petit fils de Auguste-Victor Prillot d’avoir rédigé ce texte sur les frères Prillot pour Metz Avant :
C’est avec plaisir que j’apporte quelques notes sur ce site intéressant qu’est Metz Avant.
Non seulement il est nécessaire et important que la mémoire perdure, mais aussi agréable de constater que certaines familles ayant participé grandement à la reconnaissance du pays messin ne sont pas oubliées.
Peintre, photographe et généalogiste à mes heures c’est tout naturellement que je me suis intéressée à l’origine de cette famille qui se trouve être aussi la mienne par alliance.
On ne peut pas parler du pays messin sans faire référence aux Prillot, famille de tisserands, originaire de la Bourgogne au coeur des Amognes. Cette famille se signale dès la fin du XVIIIème siècle principalement à Metz, par la présence de François Prillot né le 22 avril 1772 qui est le premier à rompre la tradition, il ne sera pas tisserand mais charon.
Il quitte sa Bourgogne pour s’installer rue Chambrière puis rue des Roches en septembre 1819, il épouse en secondes noces Marie Lapied qui lui donne cinq enfants :
Guillaume né en 1820, Joseph né en 1822, Lucie née en 1825, Jean-Baptiste né en 1827 et Nicolas né en 1831.
Guillaume et Lucie n’atteignent pas l’age de 30 ans, Jean-Baptiste et Nicolas meurent en bas âge, seul reste Joseph.
L’essor de l’imprimerie et de l’imagerie font que Joseph s’oriente vers la reliure, après un apprentissage chez les Compagnons il devient Maître relieur et cartonnier. Il épouse en juin 1854 une dentellière de Metz qui lui donne six enfants :
Louis né en 1855, Auguste-Victor (1860), Armand-Henri (1862), Auguste-Marie (1867) Jeann-Lucie (1869) et Emile-Octave (1877). Louis et Jeanne décèdent en bas âge.
Joseph n’a plus que quatre garçons qui partageront avec lui la passion des arts : Victor, Henri, Auguste et Emile.
De nombreux ouvrages ont retracé le parcours de ces 4 frères Prillot.
Auguste-Victor l’aîné dit Victor, né le 31 décembre 1860, rejoint dès 1886 l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy, où il côtoie les plus grands artistes de l’Art Nouveau, tel que Antoine Daum, Emile Gallé, Louis Majorelle ou Eugène Vallin.
Au Musée de l’Ecole de Nancy sont recensées quatre œuvres de Victor [Source : Musée de l’Ecole de Nancy, avec l’aimable collaboration de Françoise Sylvestre, Documentaliste]
Victor s’installe à Briey où il crée une entreprise de négoce en matériaux et y produit de nombreuses ferronneries d’art pour des bâtiments publics. Il participe activement à la vie publique de sa région et au maintien du souvenir français, en publiant ses dessins sous forme de cartes satiriques retraçant diverses situations de la guerre 14-18.
Victor décède le 10 mars 1934 à Briey.
Ses trois frères restent à Metz.
Armand-Henri dit Henri, né le 30 septembre 1862 à Metz, après avoir été employé dans la maison Bourens, reprend le fonds de commerce du photographe Marmand et s’installe en 1892, dans l’ancien atelier du photographe Gonzalve Malardot au 7 place de Chambre, où s’étaient succédés J-P Delaplace et les Frères Collet.
Henri est reconnu comme un des meilleurs photographes messins et assiste à toutes les manifestations officielles. Henry n’est pas uniquement photographe mais journaliste et phototypiste. Il travaille donc régulièrement avec Royer ou Bergeret et illustrera en 1896 l’ouvrage « Metz monumental et pittoresque ».
Dès 1895 son plus jeune frère Emile le rejoint, passionnés d’archéologie ils fourniront une série de photos à la Société d’archéologie de Lorraine.
Lorsque la Moselle est devenue allemande, les frères Prillot sont toujours restés à Metz où ils ont su montrer leur attachement à la France de manière très habile.
En 1907 en association avec Victor, Henri s’installera rue Serpenoise, boutique où passeront bon nombre d’hommes politiques, dont Maurice Barrès et Georges Ducrocq.
Henri décède le 13 avril 1910 à Metz.
Auguste-Marie dit Auguste, né le 15 aout 1867, passera sa jeunesse place de la Cathédrale. Fasciné par les travaux monumentaux de la cathédrale, il côtoiera sculpteurs et graveurs qui lui permettront d’apprendre son métier de graveur lithographe avant la photographie.
Ses illustrations sont parues dans divers journaux dont « Le Lorrain » et « Le Messin » ainsi que « Le courrier de Metz ».
En 1906 Auguste rejoint son frère Henri et Emile sous l’enseigne « Photo Hall ».
Auguste décède le 4 juin 1911 à Metz.
Emile-Octave, né le 20 octobre 1877 à Metz, participe comme ses frères à la résistance à l'Annexion en publiant des clichés des cérémonies patriotiques, des clichés de la guerre de 1870 ou des portraits de messins célèbres.
Il éditera plusieurs ouvrages destinés à faire mieux connaître Metz et ses environs. En 1929 il écrit une brochure «Les Procédés photomécaniques actuels et la phototypie à Metz » suite à laquelle il communiquera à l’Académie son étude sur un procédé Lumière. Toutes ses actions lui vaudront les distinctions suivantes :
Officier d’instruction publique- Palmes Académiques
Officier du Nicham Iiftikar.
Je remercie Monsieur Schoendorf Thierry, administrateur du Blog Metz Avant qui a cette excellente idée de mettre à disposition de tous sur le net bon nombre de documents qui seraient inaccessibles à tout un chacun, et lui souhaite longue vie dans son entreprise.
Dominik Prillot. Novembre 2008