La première gare de Metz, bâtie vers 1850, était provisoire et en bois.
La seconde en 1853, ci-dessous, construite avec des matériaux légers, est détruite par un incendie en 1872.
La troisième gare, à droite, fut édifiée en pierre de Jaumont, vers 1878, place du Roi Georges. Après avoir été les bâtiments de la direction régionale SNCF de Metz-Nancy, aujourd'hui l'édifice abrite l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
L’actuelle gare est la quatrième de la ville.
Elle fut édifiée dans un style néo-roman, entre 1905 et 1908, par l'architecte Kröger assisté des architectes Jürgensen et Bachmann ainsi que du sculpteur Schirmer. Elle affirmait la puissance de l'Empire allemand et son style a été imposé par l'Empereur pour "germaniser" Metz et rappeler l'empire othonien.
Cette gare, dans laquelle abonde une symbolique à la gloire de l'Empire voulue par Guillaume II, est aussi un bâtiment très fonctionnel. Sa conception a été supervisée par les militaires pour répondre aux exigences du plan Schlieffen: les 25000 hommes du 16e Corps d'Armée de Metz devaient pouvoir embarquer en 24 heures avec tout leur équipement pour se diriger vers la France et puis vers la Russie...
La gare est longue de plus de 300 mètres et la tour de l'horloge s'élève à 40 mètres. Elle prend assise, ainsi que le château d’eau, sur plus de trois mille pieux de fondation de dix à dix-sept mètres de profondeur, réalisés en béton armé suivant le procédé que venait de mettre au point l'ingénieur français François Hennebique.
La gare de Metz est inscrite sur la liste des monuments historiques depuis le 15 janvier 1975. La façade (à l'exception de la verrière), la toiture, le hall de départ, le salon d'honneur et l'ancien buffet avec son décor intérieur sont des éléments classés et protégés.
La salle d'attente des 2e et 3e classe est magnifiquement restaurée de nos jours en librairie. Quant à la salle d'attente de 1e classe, elle est actuellement quelque peu à l'abandon.
Les trois marquises en verre ont été remplacées par un parking.Au-dessus de la grande arcade du hall de départ, il ne reste, de nos jours, de l’aigle trônant sur le pignon que les plumes de la queue. Le blason de la Lorraine l’a remplacé.
C’est à l’arrière de la gare, côté Sablon, que l’on construisit la gare de marchandises. Durant ces travaux, des vestiges de l’ancien amphithéâtre romain furent mis à jour. Une fois répertorié par Schramm on recouvrit les ruines.
Construit certainement à la fin du 1er siècle, cet amphithéâtre était l’un des plus grands du monde romain avec ses 25 000 places, sa hauteur avoisinait les 27 mètres.
1943, période sombre de l’Histoire, la gare fut le théâtre de nombreuses déportations.Moitié du XXème siècle on se souviendra essentiellement de la SERNAM, créée en 1972 par la SNCF. À l’époque cette filiale de la SNCF occupait la majorité des hangars et locaux. L’activité arrêtée, les bâtiments furent abandonnés en 1997.
Ces terrains accueillent de nos jours un nouvel espace urbain dédié à l’habitat, aux affaires et à la culture avec le Centre-Pompidou Metz. La première pierre fut posée en novembre 2006 et son ouverture eu lieu en mai 2010. Autour de Metz. L'ancienne gare de Devant-les-Ponts se trouve entre la rue Périgot et la Route de Lorry. Edifiée en 1854, le trafic ferroviaire passait autrefois par cette gare, ensuite délaissée au profit de la nouvelle gare de Metz-Nord route de Thionville à Woippy, inaugurée en 1908. Cette ancienne gare de Devant-les-Ponts ne servi plus ensuite qu’au service des marchandises. De nos jours seul subsiste encore le premier étage transformé en entrepôts.
La Gare de Metz-Nord. Elle a été édifiée en remplacement de la première véritable gare de Metz, l’ancienne gare de Devant-les-Ponts. Cette nouvelle gare de Metz-Nord, route de Thionville à Woippy, sera inaugurée en 1908, en même temps que l'actuelle gare de Metz ainsi que la nouvelle ligne les reliant. Sur la nouvelle ligne apparaîtra la gare de Chambières au niveau de l’ancien abattoir. Le bâtiment est signé encore une fois par l’architecte Jürgen Kröger, le même qui a édifié l’actuelle gare de Metz. Cette nouvelle gare de Metz-Nord se trouve dans le prolongement du pont de la voir ferrée route de Thionville. Une moitié de la gare a été transformée depuis en passage pour piétons, seul subsiste la partie menant aux quais, servant encore aujourd’hui de gare pour le TER Luxembourg Nancy, passant par Metz. A côté du nouveau passage pour piétons, les anciennes portes de la gare sont encore visibles dans le mur.